Découvrez en exclusivité un passage émouvant du livre « Te laisser partir » écrit par Amandine Cuntigh en hommage à son père. Plongez dans les pages qui racontent son histoire, sa sagesse et son amour, et laissez-vous emporter par l’émotion de ce récit unique.
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Préface
Il y a un an, le papa d’Amandine est parti, soudainement, emporté par un cancer du foie foudroyant.
Il avait 57 ans, alors qu’il était le pilier de tant d’existences ! Celle de son fils, de sa fille, de sa femme, de ses petits-enfants… Sœur, cousins, amis…
Il laisse certes, derrière lui le souvenir d’un homme ouvert et bienveillant, ferme et attentif aux siens. Quelqu’un qu’on ne peut certainement pas oublier.
C’est essentiellement son amour pour lui qui lui a fait écrire ces mots. Pour se souvenir : non seulement de ces dix jours d’enfer et de cette issue aussi terrible que brutale ; mais aussi de ce père merveilleux dont la perte est, aujourd’hui, tellement dure à supporter.
Mais, malgré la peine, malgré la colère et le déni, il reste une chose qui survit à tout : l’amour. Autrement dit, celui d’une fille pour son père, tout simplement.
Mais encore faut-il accepter et le laisser partir…
Un magnifique hommage à son père.
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Amandine Cuntigh (38 ans) confie avoir voulu laisser à ses proches un témoignage. Elle y raconte notamment ce qu’elle a vécu, les dix jours qui ont précédé la disparition brutale de son père Pierrot, décédé soudainement il y a un an à l’âge de 57 ans d’un cancer du foie foudroyant. Le récit est spontané et bouleversant.
L’auteure alterne ainsi la narration du drame avec des flash-back sur les jours heureux et festifs du passé. Ce qui en effet rend par contraste le récit des derniers instants plus tragiques et poignant, à partir du moment où l’espoir de guérison du malade disparait.
Pierrot, né en 1963 à la maternité de Nyons, était artisan peintre formé par Remi Dufour et Alain Giacomino. Bien connu des Nyonsais, il s’était finalement mis à son compte.
Entraîneur passionné de football amateur (dans l’équipe des diables bleus de Mirabel, on le disait rapide comme une gazelle) et de pétanque, il était originaire d’Italie. Il avait assurément l’esprit de famille et d’amitié et le sens de la fête chevillés au corps, était ouvert et bienveillant. Il rendait service à tous, ce qui rend sa perte d’autant plus douloureuse pour sa nombreuse famille, ses proches et ses amis.
Amandine, quant à elle, très proche de son père, est d’un naturel réservé et elle ne se confie pas facilement sur ses attachements profonds. Toutefois, écrire lui a permis d’exprimer avec des mots la douleur qu’elle a ressentie. D’autant que l’action se soit déroulée en pleine crise de COVID 19. Cela a rendu le réconfort familial du malade hospitalisé à Montélimar encore plus difficile. Heureusement le personnel était aux petits soins. Si bien que Amandine rend hommage à l’action exemplaire des soignants qui ont tout fait pour faciliter dans ces moments terribles la proximité entre le malade et ses proches.
L’amour infini qu’elle ressent pour son père, Amandine le fait certainement jaillir à chaque page et le lecteur ne peut que partager sa révolte face à la cruauté du sort qui s’acharne sur une vie innocente condamnée. Alors que ses trois jeunes enfants et son conjoint ainsi que sa nombreuse famille la soutiennent. Il faut qu’elle passe ce cap douloureux sans pouvoir trop montrer la douleur qu’elle ressent encore aujourd’hui, ce qui n’est pas facile. En somme, l’écriture de cet ouvrage constitue une étape pour parvenir à surmonter le deuil qui l’a frappée.
Article du dauphiné